La petite nouvelle! ~Un rêve étrange~

Layaki avait passé une éprouvante journée ...
Tout commença ce matin, où, réveillée par son réveil qui soit dit en passant faisait un bruit épouvantable, elle fit de drôles de singeries. Elle était extrêmement à bourre, et si maladroite qu'elle fut, elle était lamentablement tombée du lit, manquant de se fracturer le nez contre le sol. Mais d'après elle (qui relativisait toujours), ce n'était absolument rien. Sonnée, elle s'était donc levée pour tituber jusqu'à la douche, se rendant compte qu'elle avait totalement oublié de prendre ses affaires. Heureusement, ses colocataires étaient déjà parties, et ainsi elle traversa la chambre pour atteindre son armoire et y prendre ce dont elle avait besoin. Elle se vêtit expressément, manqua de se faire un "coup du lapin" en enfilant son tee-shirt, puis déboula de la chambre comme une réelle bombe (ce qui était normal étant donné son pouvoir). Tantôt elle courrait, tantôt elle faisait du cloche-pied afin de mettre ses chaussures pour atteindre la cours. Grande mangeuse, elle du même abandonner le petit déjeuner que, toute la nuit durant, elle avait attendu. Au final, elle atteignit la cour, pour regarder sur l'énorme horloge présente au devant de l'établissement de l'académie. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait oublié de changer l'heure de son réveil, et donc elle avait une heure d'avance. Mais dans ce cas, où étaient parties ses colocataires ? Voilà bien la dernière interrogation à laquelle une fille maladroite et rêveuse comme elle songeait. D'un air dépité, elle erra un instant à l'extérieur avant de s'assoir sur le banc. Elle laissa tomber sa tête en arrière, fixant le ciel, d'un "Hmmm ..." presque assoupi. Elle ferma les yeux, et s'endormi dans cette ridicule position.

Elle avait rêvé de gâteaux et autres gâteries, de bonbons et chocolats. Mais soudain, la voix d'un surveillant lambda l'avait rappelée à l'ordre.

"Tu veux que je t'aide ?!
- Hein ? fit Layaki surprise. Quoi ? Quelle heure il-"

Elle posa ses yeux sur cette même farceuse horloge, et y vit qu'elle avait dormi toute la matinée. Elle se coupa elle-même dans sa réplique pour lancer un "Oh non !" bien sonore. Elle fut ramenée au bureau des surveillants où un mot dans son carnet fut noté. Son premier avertissement, à elle, une élève si studieuse et gentille. La maladresse était son plus gros défaut, bien que de nombreux jeunes hommes trouvent cela "mignon". Elle fut relâchée dans le couloir, où la porte de la pièce se referma dans son dos. Elle décida alors de remonter dans sa chambre, mais vit en passant devant une porte qu'un nouveau nom était écrit.

*Thalia Tokiyama ? Une nouvelle !*

A cette pensée, son visage s'éclaircit. Elle était désireuse d'aider quelqu'un qui pourrait en avoir besoin, bien que cette personne était visiblement déjà installée. Elle toqua donc à la porte timidement, puis ne recevant aucune réponse, elle entrouvrit cette dernière, lançant un timide :

"Bonjour, je peux entrer ?"

Spoiler:

Layaki, toujours si timidement planquée derrière la porte entrouverte, fut surprise de la grâce de la nouvelle élève. Une longue chevelure d'or encadrait son visage enfantin, tandis que des yeux azurs décoraient sa frimousse. Elle portait une superbe robe, probablement faite sur mesure pour elle, ce qui la rendait plus "intouchable" encore mais de son habitude innocence, l'invocation n'y prêta absolument pas attention. Elle se contenta de faire une mine réjouie, semblable à un rayon de soleil au lever de l'astre, lorsqu'elle entendit :

"Oui bien sûr. Entrez !
- Merci ! fit la plus jeune des deux lycéennes."

Suivant les indications de la très chère nouvelle camarade, Layaki entra, et tomba donc nez à nez avec la blondinette qui s'était levée et avait avancé jusqu'à elle. Au passage, l'invocation remarqua que toutes les chambres n'étaient pas identiques (la sienne étant quelque peu différente), puis cessa de rêvasser pour écouter les paroles de son aînée :

"Salut. Je suis Tokimiya Thalia. Je suis la nouvelle colocataire. Enchantée. Es-tu ma camarade de chambre ?
- Enchantée Thalia, moi c'est Layaki Rikku Koroka, mais tu peux m'appeler Layaki ou Laya-chan si tu veux. Tu es donc bien nouvelle ici, je ne m'étais pas trompée !"

Sur ces mots elle esquissa un ricanement qui se voulait aimable, puis réfléchi à la réponse qu'elle pouvait donner à la dénommée Thalia. Elle n'était pas sa camarade de chambre, elle dormait dans la chambre 3. Elle décida par conséquent de lui annoncer les faits :

"Ah, non, je suis pas ta camarade de chambre, mais je suis dans la chambre trois. Je suis venue par principe parce que j'ai vu un nouveau nom, alors je voulais souhaiter la bienvenue !"

Son sourire s’élargit. Elle était vraiment heureuse de pouvoir être sympathique, là était sa philosophie : toujours voir si l'on peut aider les autres. Quant à la deuxième jeune femme, elle sembla hésiter un instant avant de poursuivre la discussion, ce qui embarrassa quelque peu l'invocation. Elle se sentait mal dès que quelqu'un en face d'elle n'avait ne serais-ce qu'une once de problèmes. Tant qu'elle ne voyait pas un large sourire sur tous les visages, elle ne se sentirait pas à l'aise. Mais cela est un rêve impossible, n'est-ce pas ? Mais, heureusement pour la benjamine des deux élèves, l'aînée reprit son souffle et lui posa la fatidique question :

"Mmh. Pourrais-je te demander une faveur? J'aimerai visiter l'école, mais... J'aurai aimé que quelqu'un viennes avec moi. De plus, on pourrait en profiter pour mieux faire connaissance, non ?"

Layaki voulu prendre la jeune fille en face d'elle dans ses bras. Personne ne pouvait lui faire plus plaisir qu'en lui demandant son aide ! Elle s'exclama donc :

"Bien sûr ! Tout ce que tu veux ! Je suis libre en plus cet après-midi, je peux te faire visiter tous les coins et recoins ... enfin, je suis pas là depuis longtemps, mais je connais l'académie assez bien ! Et puis je serais ravie de faire connaissance avec toi ! On y va ?"

L'invocation se dirigeait déjà vers la porte avec enthousiasme. Vous vous doutez qu'elle compte déjà Thalia comme son amie.

Spoiler:

"Super ! Merci Laya-chan ! s'exclama Thalia."

En guise de réponse, comme pour clairement dire "de rien", Layaki lança un sourire accompagné d'un clin d'oeil à sa camarade. Elle l'appréciait déjà énormément, et se réjouissait de se faire tant d'amis. C'était vrai que depuis son arrivée il y a une petite semaine, elle avait rencontré quelques personnes avec qui elle s'entendait bien. Il y avait une jeune fille, un jeune homme, et maintenant Thalia. Bien entendu, elle s'était, entre temps, faite coursée par une bande de voyous qui l'avaient tabassé, puis qui l'avaient agressé le lendemain, mais déjà elle n'y pensais plus. Peu rancunière, elle les avait déjà oubliés.
Mais là n'était pas la question, alors que l'invocation se dirigeait vers la porte, elle vit son amie se diriger vers un sac où elle trifouilla un instant. Cela rappelait son arrivée à la plus jeune des deux lycéennes, elle avait un de ces bazars dans l'armoire commune ! Elle avait eu, comme châtiment, l'obligation de faire tous les lits pendant une semaine. Elle n'avait pas même songé à riposter, elle se plaisait à faire le travail des autres à vrai dire.
Mais elle n'y pensait pas. Thalia revint avec en main un petit bracelet, qu'elle attacha au poignet de l'invocation. Cette dernière souri, surtout à la phrase de son amie :

"Petit cadeau en signe d'amitié ! J'espère qu'il te plaît ?
- Il est superbe ! Merci ! Si l'on passe par la boutique, je t'achèterais aussi un petit quelque chose, comme ça, ça fera un échange équitable !"

Enfin, les deux étudiantes purent y aller, propulsées par la phrase de Thalia :

"C'est bon, on peut commencer la visite !"

Layaki prit les devants. Expliquant chaque lieu qu'elle connaissait, et ramenant son amie devant chacun d'eux, elle fit donc la petite visite guidée.
Les deux jeunes femmes passèrent devant les appartements des profs (sans y pénétrer, je vous rassure), devant le parc et le lac, devant le terrain de sport, le gymnase et la piscine, devant le bâtiment administratif et scolaire, puis enfin après ce grand détour devant les boutiques. La plus jeune des deux élèves y acheta un petit bracelet très discret à son amie, puis le fit emballer (ce qui était essentiellement inutile mais bon, Layaki demeure spéciale), et tendit le paquet à Thalia.

"Comme promis ! fit-elle."

Devant le lac, Thalia sembla un tantinet nostalgique. Si Layaki l'avait remarqué, elle aurait sans doute cherché à la remotiver, elle savait combien il était rude de quitter sa famille pour se retrouver seule dans une jungle pareille.
Mais malgré toute la compassion dont laquelle l'invocation faisait preuve, au final elle n'avait jamais eu de réelle famille. Killik, son maître et invocateur, l'avait plus élevée dans ses idéaux comme on élève un chien de compétition que comme on élève une fille. Pourtant, si elle avait vraiment vu le jour là où elle était atterrie sur Terre, alors elle aurait sans doute été une fille de bonne famille, pleine de classe et de distinction comme l'était Thalia. Cette dernière en "imposait un max" comme dirait Layaki.
Mais là n'était en aucun cas la question, l'invocation se concentrait plutôt sur la réaction de sa jeune amie devant le cadeau, qui heureusement était d'une grande joie.

"Merci beaucoup Laya-chan ! Ca me fait vraiment plaisir, il est magnifique !
- Oh c'est trois fois rien ! Je suis contente qu'il te plaise !"

Sur cette phrase, elle souri dans un premier temps puis observa d'un air un peu intrigué les yeux embués de son amie. Entre le moment où elle semblait joviale et entre cet instant où son regard se troublait, l'invocation avait-elle fait quelque chose de mal ? A moins que ce ne soit lié au passage devant le lac ? Pour n'importe qui ce lieu était troublant. Que ce soit bon ou mauvais souvenirs, vieilles pensées ou fraîches rencontres, le lac était tout comme le portail le lieu de tous les sentiments au monde ... les meilleurs, ou les pires. Rien qu'en prenant exemple sur les couples (qui font toujours l'objet de toutes les comparaisons), de nombreuses personnes devaient y venir pleurer leurs amours perdus ou bien se raconter à eux-même les nouvelles rencontres qu'ils avaient faites.
Mais là n'était en aucun cas le sujet. D'ailleurs, les paroles de Thalia qui devait avoir reprit ses esprits sorti Layaki de ses pensées :

"Je te remercie pour tout Laya-chan. J'ai passé un super bon moment. Je vais aller me reposer un peu. J'avoue que le voyage pour arriver ici à été plutôt long. Tu veux me raccompagner ? Ou tu as d'autres choses à faire peut-être ?
- Bien sûr que je veux te raccompagner ! Je suis un vrai pot de colle, tu verras ! (elle lança un petit éclat de rire) Et puis on a jamais d'autres choses à faire à part tenir compagnie à ses amis. Allons-y !"

Elle fit un clin d'oeil et, à nouveau sous le coup de son impulsivité, se tourna sans attendre de réponse. Loin d'elle l'idée d'être égoïste ou désagréable, elle était juste si impatiente de tout qu'elle ne pouvait pas rester statique plus de trente secondes !